Dans un contexte où la question identitaire devient un levier privilégié d’instrumentalisation, l’Algérie s’attelle à consolider sa «sécurité identitaire», en intégrant pleinement l’amazighité au récit national. Entre volonté politique affichée et dérapages occasionnels récupérés par des acteurs aux intentions malveillantes, l’équilibre reste fragile, mais crucial, pour empêcher que la diversité culturelle ne devienne une ligne de fracture exploitable par des forces extérieures. C’est dans cette optique qu’a été ouvert hier un colloque national sur «La promotion de l’amazighité dans le cadre de la sécurité identitaire en Algérie», organisé à l’occasion du 30ᵉ anniversaire du Haut-commissariat à l’amazighité. Loin d’être un simple événement académique, ce rendez-vous reflète une dynamique désormais assumée, visant à construire une unité nationale solide, en reconnaissant toutes les composantes culturelles du pays, sans hiérarchie ni exclusion. Prenant la parole à l’ouverture, le Secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a insisté sur l’importance du lien entre amazighité et sécurité identitaire. Selon lui, ce colloque est «l’occasion de percevoir la profondeur de l’engagement national constant pour la promotion de la langue amazighe dans le processus de renforcement de la sécurité identitaire et de la construction de l’unité nationale».

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